Page:Garneau - Voyages, Brousseau, 1878.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 123 —

J’avais fait, depuis quelque temps, connaissance avec un jeune avocat appartenant à une société de discussion composée en grande partie de jeunes confrères. Il voulut m’y faire agréger. On y discutait des sujets politiques, des questions de droit, etc. plusieurs membres montraient de véritables talents pour la parole. Les sujets étaient souvent traités avec habileté et dans un style toujours convenable. Il est inutile d’ajouter que l’art était recherché avec le plus grand soin. Il n’aurait pas fallu être à Londres, à ce grand foyer de toutes les œuvres d’esprit de la nationalité anglaise, pour négliger ce qui met le dernier sceau à la culture de l’intelligence. Ce sont ces premiers essais qui dévoilent les talents, les rassurent et les mettent sur la voie où ils doivent cueillir plus tard des triomphes et des lauriers.