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nommé plus haut. Il nous avait fait visite une fois ou deux, lorsqu’il nous invita à aller prendre le thé chez lui un bon soir. Nous acceptâmes sa politesse avec plaisir, car malgré la différence d’âge, sa conversation avait beaucoup d’attrait pour moi ; et à l’heure fixée nous sonnions à sa porte dans le voisinage de St-James Square. Il nous reçut avec cette familiarité pleine d’égards que M. Dérivas avait coutume de lui témoigner à lui-même lorsqu’il était à Nantes. Nous parlâmes de la France, de l’Angleterre, de Napoléon, du duc de Wellington, de leurs campagnes ; nous fîmes raconter au colonel quelques uns des épisodes de sa vie militaire ; nous causâmes ensuite du Canada et de l’Écosse, sa patrie, et puis nous nous retirâmes vers minuit fort contents de notre soirée. Quelque temps après nous l’invitâmes à notre tour. Le colonel