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était un bel homme, qui touchait à peine à la vieillesse. Il parlait assez bien le français, et avait perdu sur le continent cet air exclusif et local qui déplaît tant aux étrangers en Angleterre.

Quelque temps après mon retour au Canada, M. Dérivas m’écrivait : « Le colonel Home s’informe toujours de vous, et m’a chargé maintes et maintes fois de le rappeler à votre souvenir. » J’aime à revenir sur les réminiscences d’un temps déjà loin de moi et qui sont toujours agréables à mon cœur.

Je trouvais la société la plus délicieuse dans les hommes de lettres ou les hommes qui, comme le colonel Home, avaient vu beaucoup de choses, et j’étais heureux de les entendre et d’être témoins des égards dont ils me paraissaient entourés. Cette espèce de culte venant