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Page:Garneau - Voyages, Brousseau, 1878.djvu/149

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Ensuite il fit un discours en polonais à ses compatriotes : « Ces fragments maintenant exilés, dit-il, d’une grande nation, distinguée par son amour de la patrie et par ses malheurs. » Je dus contribuer à la célébration de ce premier anniversaire funèbre par quelques vers que je lus, et qui commençaient ainsi :

« On nous disait : Son règne recommence,
La Liberté partout renverse les tyrans :
Comme l’éclair on voit briller sa lance
Qui dans leurs chars poursuit les monarques errans.
Le guerrier de Warsaw sur son coursier fidèle,
Pour la patrie a ressaisi son dard :
Et déjà le clairon raisonne en la tourelle
Où sommeillaient les Satrapes du Czar »

Il y avait déjà quelque temps que M. Bédard était de retour à Londres.

M. Bédard était le fils de ce patriote inébranlable des temps de Craig, dont