j’ai retracé l’énergie et la prudence dans un autre ouvrage. Il avait vingt et quelques années. C’était un homme d’une taille élevée, d’une figure mâle et expressive, doué de grands talents naturels, mais d’un caractère nonchalant qu’il tenait un peu de son père. Son nom et son esprit l’avaient fait choisir pour représenter le comté de Saguenay, je crois, à l’assemblée législative.
Lorsqu’il vit M. Viger partir pour l’Europe il lui prit fantaisie d’en faire autant. Il alla s’embarquer dans un port des États-Unis. On crut au Canada, qu’il allait prendre part aux travaux de la mission de l’envoyé canadien ; mais il n’en était rien. Débarqué à Liverpool, il voyagea en Angleterre, s’arrêta quelques jours à Londres où je le vis un instant, et partit pour la France et