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« Dans ce port on voit comme une forêt de mâts de navires, et ces navires sont si nombreux qu’à peine peut-on découvrir la mer qui les porte. Tous les citoyens s’appliquent au commerce et leurs grandes richesses ne les dégoûtent jamais du travail nécessaire pour les augmenter. »

C’est au milieu de tout ce bruit que retentit sans cesse la hache du défricheur. Tout marche avec tant de rapidité, que les villes et les villages s’élèvent et changent d’aspect d’une heure à l’autre. Après avoir parcouru ainsi quelques parcelles de l’Amérique, le désir de voir l’Europe, à laquelle l’Amérique doit tout ce qu’elle est, augmentait chez moi à mesure que j’en voyais la réalisation plus probable. Enfin, cet heureux moment