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arriva, et c’est le résumé de mes courses et de mes observations en France et en Angleterre, que j’ose présenter au lecteur dans l’ouvrage qui va suivre. Je ne puis prétendre enseigner rien de nouveau sur des peuples et des contrées dont les auteurs, cent fois plus habiles et plus instruits que moi, ont fait des peintures qui ne périront pas. Mais on pourra prendre quelqu’intérêt à suivre, dans ces faibles esquisses, les impressions d’un voyageur sorti d’une société où l’uniformité et l’égalité sont à peine troublées, où les traits de la civilisation ne se montrent encore que sous les formes de l’utilité, si je puis m’exprimer ainsi, et qui se trouve jeté tout à coup au milieu d’une civilisation très-avancée, très-artificielle, et où l’uniformité et l’égalité n’existent pour ainsi dire nulle part.