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et dont le sommet et les pentes sont hérissés, sur quelques points, de maisons blanches et de clochers, entre Beauport et le Saguenay. Dès la première nuit de notre départ le vent changea et il fallut jeter l’ancre sous l’île aux Grues. N’ayant rien de mieux à faire, nous débarquâmes dans l’île le lendemain, M. Marlay, le capitaine, le pilote et moi. Nous y fûmes accueillis avec politesse par un des habitants, M. Painchaud, à qui le pilote nous présenta. C’était un cultivateur aisé qui vivait entouré de ses enfants, jeunes filles pleines de grâces qu’il avait fait élever avec soin chez les Ursulines de Québec. Rien de moins rustique que cette famille, rien de plus pittoresque que les paysages au milieu desquels s’élevait leur maison. Nous retournâmes à notre vaisseau fort contents de notre excursion.