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Page:Garneau - Voyages, Brousseau, 1878.djvu/73

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Elle est d’ailleurs si sage et si éclairée qu’elle ne s’expose jamais inutilement. Elle connaît la fragilité des choses humaines ; elle sait que tout passe avec le temps. Elle ne s’oppose donc point aux progrès des choses et des idées. Elle s’étudie seulement à y prendre part de manière à faire rejaillir sur elle-même la plus grande partie de l’illustration personnelle qui en résulte ; elle vote dans la législature pour les améliorations en toute chose, et ouvre ses rangs avec habileté au guerrier, au savant, au marchand heureux qui se distinguent, connaissant l’influence profonde qu’exercent sur les masses la bravoure, le génie et l’éclat, moins noble si l’on veut, mais non moins réel de l’or. Elle renouvelle par là sa force et son prestige. Enfin, en consentant à discuter dans le parlement toutes les questions qu’on y traite avec les mandataires du peuple, et en s’y