Page:Garneau - Voyages, Brousseau, 1878.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 70 —

soumettant comme lui lorsqu’elles ont été adoptées par les deux parties et sanctionnées par l’arbitre suprême, le roi, elle ne semble plus qu’exercer un droit naturel. On oublie que c’est une petite classe d’hommes qui a le privilège de balancer la volonté générale, et que c’est le peuple lui-même qui entretient à la sueur de son front la source des richesses colossales qui la rendent si fière et si brillante dans ses domaines.

Sa soumission aux décrets du parlement et son respect pour la liberté de la parole sur la place publique, où souvent elle fait entendre la sienne au milieu des tribuns du peuple, font oublier son orgueil et son exclusion au foyer domestique de ses châteaux. Hors de la tribune, il n’y a plus en effet d’alliance et de communication entre la noblesse et la roture. Le rempart du moyen-âge semble