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Nous atteignîmes Saint-Denis un peu plus tard, et nous entrâmes dans Paris vers six heures du soir. Ayant été obligé de coucher une nuit à Douvres et une autre à Calais, j’avais perdu un temps précieux. Je ne pus atteindre la capitale qu’à la fin de la dernière journée des fêtes de juillet.

Je descendis à l’hôtel Voltaire, quai Voltaire, en face de la galerie du Louvre. La Seine seulement nous séparait. Je passai sur un balcon, d’où je pus voir le feu d’artifice qui se faisait sur le pont d’Arcole. 140 ou 150 mille hommes de troupes de ligne et de gardes nationales, dont nous avions rencontré un grand nombre en approchant de la ville, avaient été passés en revue dans la journée. La foule était immense sur les quais des deux côtés de la Seine et dans le jardin des Tuileries. C’était un vaste torrent