Page:Garneau - Voyages, Brousseau, 1878.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 96 —

qui circulait en savourant les délices de son triomphe. Le spectacle que j’avais sous les yeux, avait quelque chose de féerique. À mes pieds c’étaient les quais où se pressait cette foule mouvante, et la Seine où se réfléchissaient mille flambeaux ; en face, les Tuileries et la galerie du Louvre ; à ma droite, le Louvre, le portail de l’église de Saint-Germain l’Auxerrois et plusieurs ponts jusqu’au Pont Neuf ; à ma gauche le Pont Royal, le pont et la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, les arbres des Champs Élysées, et dans le lointain l’arc-de-triomphe de l’Étoile tout rayonnant de lumières. Des lignes enflammées embrasant l’horizon de tous côtés, éclairaient toute cette étendue, et permettaient aux monuments de dessiner leurs grandes masses sur les ombres, tandis qu’à leur pied les rayons tombés