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Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/52

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PORCIE.

si tousiours vous avez tenu pour leur coftè, Tant que des oppreffeurs de leur libre franchiſe Vous ayez iufques icy mal-heuré l’entrepriſe : * Acefte heure, bons Dieux, à cefte heure Immortels, le vous prie qu’au befoin ils vous efprouuent tels, Je vous prye qu’à ceste heure, armez pour nostre Empire,

Vous ne vueillez fouffrir qu’on le vienne deftruire. Fauorifez à Brute, d’un foudre efclatant Renuerfez l’ennemy qui l’ira combatent. Broyez-le tout ainsi que la poudre menuë, Que le vent de Libye au riuage remue : Et que nous par vos mains rendus victorieux, Puißions entretenir l’honneur de nos ayeux. Chœur.

Fa Ace la bonté des Dienx, Que la nouvelle qui vole De nostre camp, foit frimole : Et que le fort enuieux, N’ait felon la renommee Atterracé nostre armee. Deformais que nous vaudroit Affeurer vostre fiance Sur vne vaine innocence, Si pour defendre le droit De nostre equitable Empire Nous avons toufiours du pire ?. Rien n’eft durable icy bas, » Rien fi ferme ne demeure "Qu’il ne change d’heure en heure : Toutesfois n’y penfant pas Nous cuidons que nostre Romme Ne treune qui la conſomme. Nous n’avons que la vertu, 33

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