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Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/68

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PORCIE.

$77 D’arene graueleufe au ſein de la mer morte. Ven. Tefmoin außi le peuple, à qui le Nil negeux · Engreffe les fablons de fon limon fangeux, Ains que fe defgorger par fept portes humides. Dans le palais falé des vierges Nereydes.. Là combien de milliers de Nilides mutins Fiftes vous dehacher par les fcadrons Latins Rengez fous vostre charge, alors que Ptolomeese Indignement chaßé de fa prouince armee Fut reftabli par vous, qui du premier abord Ses peuples rebellez, deffiftes fur le bord, Laiffant à vos nepueux vne belle memoire Pour estre efpoinçonnez d’vne femblable gloire ?  ? Ant. Quand ce vaillant Cefar, la terreur des Gauloisis . :

Qui la terre Albionne afferuit à nos loix Avec le Rhin domté, pour fon iufte falaire : Fut wilement fraudé de l’honneur Confulaire, Et qu’il vint en la pine, où Rubicon frontier Fait roulant en

humide fentier : 14

Moy, qui pour me fauner de Rome maiftriferz’› Veftis d’vn fimple ferf la robe defguifee : Moy qu’on auoit chaße, moy, que le Tribunat.c N’auoit peu garantir des rages du Senat : l’enflambay fon courage a pouffer les enſeigness Dans l’Itale trempee en venimeufes haines. : Or le camp de Brenduſe, où l’ennemi batu a D’vn gendarme plus fort efprowna ma vertu, Et celuy de Pharfale, la Gauloife plaine, Qui fe couche eftendue aux portes de Modene, " Sepulchre à deux Confuls, & ce que l’ay depuis Fait au bord Philippique, monftrent ce que ie punis Bien que le fang verfé de vous, ô ma Patrie ! Me face auoir pitié de la tourbe meurtrie :: Sinon quand ie repenfe à l’ex ecrable tour C "’

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