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Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/69

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PORCIE.

Qu’ils ont fait traiftrement à Cefar voftre amour, Que par trop enyurez d’vne liberté folle, Ils meurtrirent ainsi qu’vo taureau qu’on immole.. Vent. Pour cela puiffent-ils, fi quelques vns d’en tre-eux

Ont fauué de vos mains leur chef malencontreux Entretenir tousiours d’auentures funeftes, Eux, leur race, leur bien, leur renom, & leur geftes. 4 Octaue. Antoine. Lepide. Triumuirs. Oct.

? de morts.

Seruiront de victime à fon funebre corps ? Dong’nos bras engourdis, trop lafches à fuzure Le dos de l’ennemy ; les voudront laiffer viure ? Ettant d’hommes tachez, de fon cruel trespas.. Dans le fombre tombeau ne deualeront pas ? Que pensez-vous Antoine, ef en raiſonnable Qu’il efchape quelqu’vn det coupable, — Et que le corfelet defcouure more dos Ains qu’vn ombreux fepulchre ait engoufre leurs os ? , , Sus fus, efueillons-nous ; c’eft vergongne de faire : » Guerre à fon ennemi, que l’on ne veut deffaire, Ant. Quels ennemis bandez, n’ont fenti nos efforts ? Oct. Ce n’est encore affez, ils deuroyent eftre morts.. Ant. Les meurtriers de cefar font-ils viuans encore ? Oct. Non, Mais leurs partifans ils nous faut pour fuyure ore :

Ant. Ne les auons-nous pas defpouillez bannis ? Oct. Mais il conuient qu’ils foyent plus griefue-ment punis..

Ant. Eft-il plus grief tourment que fouffrir nostre Empire ?

(pire. O. Ce n’est pas le plus grief puis qu’on en craintva. 1 Digitized by Google