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Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/84

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PORCIE.

Halas ! No.Madame. Por. Màlas ! No. Madame. Por. O que ie fouffre ! No. Madame efcoutez-moy. P.le fuis dedans vn gouffre De rage de fureurs. No. Efcoutez-moy. Por. O cieux ! No. Laiffez ce dueil. Po. O Dieux ! No. Laiffez ces eris. Por. O Dieux ! le n’en puis plus, ie mcurs, Nourrice, tenez-moy, Helas le caur me faut ! No.1 aiffes donc ceft efmoy Mamaiftreffe, laffez-le, que cefte confiance Qui redoroit defia les ans de voftre enfance, (pas, Ne vous manque aujourd’huy. P. Cela n’aduiendra le fuis, ie fuis conftante a courir au trespas. Maiso Deftins mefchans, pourquoy ma logue vie Ne fut elle pluftoft de ce monde rauie ? Qu’vne foudaine mort ne me print-elle alors Queienafquisicy pour viure tant de morts ? Miferable ! pourquoy mon enfance, engloutie Neme fut au berceau par vn Ours de Scythies Que les Dragons grifus, les Dragons inhumains, Que l’enfançon d’Alcmene eftoufa de fes mains, Ne vindrent demembrer de leurs griffes bourrelles Mon corps pendant encor à vous cheres mamelles ? Toy Romule Quirin, qui plantas de nos tours Les premiers fondemens pour demeurer tousiours, Et qui brifant l’eftor des phalanges Sabines, Honoras tes palais de victoires voisines : Dreffas-tu cet Empire augmenté par les tiens, Legeas-tu dans ces murs nos ancestres Troyens, Afin qu’à l’auenir quand ta Rome maistreffe Tiendroit cefte rondeur fous fa main vainquereffe, Quetros de tes nepueus, piquez d’impieté, Captiuaffent ainfi nous noftre Cité ? Toy Brute oppugnateur des cruantez, feloune · Digitized by Google