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Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/89

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PORCIE.

Ne charge plus fes flots que de nos eftandars. No. Or’il est temps d’ouurir la porte à ta trifteffe, 1left temps de mourir laugourenfe vieilleffe, Vieilleffe langoureufe, helas ! qu’attens-tu plus Que tu ne te pas rendre en vn tombeau reclus ? Sus, voicy le poignard, que ta Maiftreffe aimee Print pour homicider fa poitrine entamee, Tn l’oftas de fes mains, cuidant par tel effort Luy auoir bien ofté la cause de fa mort. Mais ce fut vainement : tar par vne autre forte Elle eftouffa fon cœur dans fa poitrine morte Tenfeignant le moyen d’efteindre tes douleurs, Et tes cuifans regrets, autrement que par pleurs. Sus donc mon eftomach engoule cefte lame, Afin de te reioindre aux ombres de ta Dame. 5.

dy coment Ch. Raconte nous fa mort. Nourrice, Elle a peu malgré tous mourir fi viftements Que monftre ce poignard ? pourquoy fi foudaine Veux-tu ent outrageant hafter ta mort prochaine & No.O pere Iupiter ! Ch. Et qu’est-ce que tu crains. Et qu’est-ce qui te fait defordre ainfi les mains ? Las ! depuis tant d’hyuers les Immortels feneres Ne nous ont-ils affez endurcis aux miferes ? ra-il malencontre, ya il mal aucun, ra-il accident qui ne nous foit commun ? Conte nous hardiment, nous sommes preparees, An’ouyr deformais que chofes mal-heurees : Repres vn peu le cœur. No. Ie fens mo mal s’aigrir D’autant que je m’efforce à vous le defcouurir. Ch. La douleur s’amoindrit quand elle eſt ra" 79.

" contee.

„N. La douleur qu’on découure est beaucoup ange mentee

Ch. Raconter fes ennuis n’eſt que les exhaler, D ny :

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