Page:Garnir - À la Boule plate.djvu/18

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sympathique par son air de lassitude un peu souffrante et de correction sans pose.

Elle répondit : « Si c’est pour visiter le quartier, vous devez causer mon mari ; c’est lui qui s’occupe avec ça. »

Tandis qu’elle se dirigeait vers le seuil de l’arrière-pièce, il remarqua sa nuque de brune, charnue et ambrée, savoureuse de ton comme un fruit doré par l’automne.

Elle cria :

— Odon, il y a un monsieur pour visiter.

Une voix lointaine répondit : « J’arrive. »

Elle revint au comptoir en expliquant préventivement :

— Faites seulement pas attention à son costume ; c’est le jour oùs’ qu’il cuit les rolles : ça est toute une affaire.

Mais un client qu’à son odeur et à son tablier, on reconnaissait pour être cordonnier, entra et demanda « pour dix centimes de fleur de comptoir » — une espèce de tabac dont Charles n’avait