Page:Garnir - À la Boule plate.djvu/205

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étaient arrêtées, ses affaires réglées : la banque où on l’employait lui avait accordé un congé de trois mois. Il souriait de leur étonnement : ils avaient donc cru qu’il allait attendre bêtement, à la Boule Plate, que la mort vînt le chercher ? Non, non, il se défendrait : un régime sévère, des soins et du printemps, voici ce qu’il lui fallait pour coller une muselière aux microbes aboyeurs. Charles, joyeux, déclara qu’il l’accompagnerait, qu’il irait l’installer là-bas.

Julien ne répondit pas. Le lendemain, il partit sans avoir prévenu personne. Une lettre de lui, écrite du sanatorium, annonça à la fois son départ et son arrivée. Il demandait que l’on n’allât pas le voir avant un mois ; tous les jours, d’ici-là, il écrirait.