Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/110

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16 juin, le soir. — Déjeuné, hier, avec elle, chez Tante Lalie.

Celle-ci lui a donné une jolie croix enrichie de brillants, qui lui vient d’un grand oncle, abbé de St-Ghislain. Valentine s’était décolletée d’un rien de plus pour mettre ce bijou. Quel dommage que la croix ne soit pas plus grande !…

Moi aussi je voudrais lui donner des bijoux : j’ai tous ceux de ma mère dans un coffret.

Mais à quel titre les lui offrir ?

Il faut un titre, évidemment…

Évidemment…

Mais, évidemment aussi, j’ai dix ans de plus qu’elle, au moins dix ans…

Même si j’étais décidé à pousser les choses, ce serait toujours une aroque…

Pourtant, ça finirait peut-être par s’arranger ; on a vu des époux d’un âge bien autrement disproportionné.

Non, l’obstacle, le vrai obstacle, le seul obstacle, c’est cette tartarinade du Congo !