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OÙ L’AUTEUR PREND LA PAROLE.


Le manuscrit de Gédéon Gardedieu est muet sur ce qui se passa au lendemain des événements dont on vient de lire la Relation. Sans doute, absorbé par des sentiments amoureux capables, on vient de le voir, de s’élever jusqu’au lyrisme sans échapper au bon sens, requis par les mille soucis du célibataire qui organise son mariage, n’eut-il pas le loisir de tenir à jour son journal. Une enquête que nous avons faite auprès de ses amis montois nous a permis de combler une lacune bien excusable.

Nous n’insisterons pas sur le retentissement que la nouvelle de ses fiançailles avec Valentine causa dans la petite ville ; les sympathies qu’il y possédait n’exclurent pas d’ailleurs les potins malicieux et les ragots indiscrets : on plaisanta sur la différence d’âge, on ressuscita tout le passé des parents de Valentine. Ainsi, on ne manqua pas de dire que le père de Valentine avait joué du violon dans les cours, à Paris,