Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/82

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12 février. — Si j’étais le capitaine des pompiers de Mons, mon premier soin serait de faire disparaître les errements déplorables qui se sont introduits jusque dans le commandement des officiers et qui mettent l’embrouille dans la compagnie. Je sais bien que le casque en cuivre planté d’un pinceau, la casaque à boutons d’argent et le pantalon trop court (un pompier a toujours un pantalon trop court) ne sont pas pour donner aux pompiers l’allure martiale qu’on voit à nos chasseurs ; mais l’organisme a beau être d’utilité civile, ce n’est pas une raison pour y négliger tout ce qui est d’ordre militaire.

Le premier devoir d’un chef de pompiers, digne de ce nom, est de s’en tenir à la terminologie consacrée, à user des mots et formules qui forment la langue du soldat. Le capitaine a le tort de ne pas observer ces principes. Quand il s’agit de mettre des hommes en ligne, il se borne à dire : « Alignez-vous sur le bord du richot, comme la semaine passée !… » Ou, pour porter sa colonne en avant : « Par la rue