Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

très agités dans leur loge, il font entendre des cris plaintifs et mangent même les corps étrangers qui se trouvent à leur portée. Mais cela dure peu de temps ; ils se retirent bientôt dans un coin, deviennent insensibles et indifférents à tout ce qui se passe autour d’eux, même lorsqu’on leur présente des aliments ; les yeux deviennent chassieux, des tremblements surviennent et enfin la mort arrive alors que les animaux sont dans un état de maigreur extrême.

Or, il est évident, que tous ces phénomènes dus à l’appauvrissement du sang et à une diminution dans l’incitation sanguine, indiquent une réaction de la part du système nerveux.

Ces modifications, imprimées par la diète à tout l’organisme, restent-elles limitées aux phénomènes extérieurs, que nous venons de rappeler en quelques mots ? Assurément non, et ce serait commettre une grande erreur, que de borner ainsi les effets de la diète. On comprend en effet, que de telles modifications subies par les divers appareils constituant la machine organisée, ne peuvent être que secondaires et qu’ils exigent, pour se traduire au dehors, une altération du sang liquide nourricier par excellence, qui tient sous sa dépendance ce rhythme de toutes les fonctions, dont la bonne harmonie constitue la santé. De même donc, que les solides organiques, les propriétés physiques du sang se modifient pendant l’abstinence. Les expé-