Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/106

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gardèrent longtemps et fixement, la dame du château et la villageoise.

Je remarquai que madame Rochdale avait repris son costume ordinaire du soir, et qu’on n’apercevait dans sa toilette aucun signe de trouble intérieur ; à peine avait-il laissé quelque trace sur sa physionomie.

— Je vous ai envoyé chercher, Nancy Hine, (restez, Marthe, je désire qu’il y ait un témoin de tout ce qui se passe entre cette jeune personne et moi), je vous ai envoyé chercher à cause de certains bruits, plus injurieux encore pour votre réputation, s’il est possible, que pour celle de… l’autre personne. Savez-vous de quoi je veux parler ?

— Oui, madame, je le sais.

— Voilà qui est honnêtement répondu, et j’aime la droiture, dit madame Rochdale après avoir examiné longtemps le visage de la fille du boulanger, maintenant couvert d’une honnête rougeur. Elle reprit avec un petit soupir de soulagement.

— Vous comprenez aussi qu’en qualité de mère de… cette autre personne, je ne puis avoir qu’un motif en vous envoyant chercher, celui de vous faire une question que j’ai plus que personne le droit de vous poser en exigeant une réponse ; me comprenez-vous ?

— Un peu.