Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/180

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— Je veux dire… Permettez-moi de vous aider à arranger votre pupitre… Je veux dire qu’il y a une différence entre les hommes de notre temps et le héros de votre ballade, Alexandre Gordon d’Erlistoun, je crois, que vous disiez ?

— Certainement, il y a une différence.

Lord Erlistoun garda le silence.

Au bout d’un moment, il fit une nouvelle tentative.

— Je crois cependant que j’ai des droits légitimes sur votre jolie ballade. Nous descendons collatéralement, je crois, de ces mêmes Gordon d’Erlistoun.

L’attention de Jeanne était conquise.

— Ah ! vraiment ? Erlistoun, près de Dalry, un grand château gris au milieu des arbres, au fond d’une large vallée entourée de montagnes basses, couvertes de pâturages ?

— Il me semble que vous connaissez les lieux mieux que moi. Par le fait, sauf parce que je sais que le premier lord Erlistoun a eu la fantaisie d’emprunter son titre au vieux château, je ne sais pas grand’chose de mes vieux ancêtres écossais. J’ai tant vécu à l’étranger, je suis devenu si complètement cosmopolite !

— Je vois cela.

— Ah ! vous vous en apercevez ?