Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

noble, mais qui vous a laissé l’énergie plébéienne des Browne pour vous venir en aide après sa mort.

— Dowglas ! répéta lord Erlistoun. Je vois que vous l’épelez avec un W, comme persiste à l’écrire une très ancienne branche des Douglas.

C’était probablement une question, mais Jeanne ne daigna pas dire si elle appartenait ou non à cette très ancienne branche.

— Merci, lord Erlistoun. Ne vous donnez pas la peine de ranger cette musique, je vous en prie.

Elle s’éloigna et passa le reste de la soirée à amuser les pauvres parents. Je ne la vis plus adresser la parole à lord Erlistoun. Il resta dans son fauteuil, occupé de son livre de gravures ; puis enfin, trouvant quelqu’un qui valait la peine qu’on lui parlât, comme tous ceux qui étaient là, très probablement, si on avait su trouver la clef de leurs cœurs et de leurs vies, il se mit à causer de bonne grâce.

Lorsque tout le monde se sépara pour la nuit, je remarquai qu’il tendait la main à Jeanne, qui ne l’avait jamais touchée auparavant, de manière à lui rendre impossible de la refuser.

— Bonsoir, miss Dowglas.

— Bonsoir, lord Erlistoun.