Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/281

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— Monsieur Browne, où est-elle ?

Jeanne se pencha légèrement en avant. Il s’élança à côté d’elle et lui prit la main.

— Il faut que je retourne avec vous ; où est votre voiture ?

Il avait oublié sans doute, mais il reprit ses sens.

— Il sera plus agréable de marcher. Permettez-moi.

Et, s’emparant résolument du bras de Jeanne, il l’entraîna en avant comme s’il ne savait ce qu’il faisait ou ce qu’il disait.

— Ma mère est repartie avec elle. Nous ne sommes en Angleterre que depuis un jour ou deux. Cette réunion est si étrange qu’à peine puis-je y croire. Jeanne ! oh ! Jeanne ! ajouta-t-il avec un regard d’effroi, car elle n’avait pas encore dit un mot.

J’appelai une voiture. Lord Erlistoun l’y porta. Il s’assit en face d’elle, lui tenant les deux mains. Il la contemplait jusqu’à ce que les couleurs reparussent lentement. Elle retira doucement ses mains en disant d’une voix tremblante :

— Vous êtes le bienvenu.

Nous arrivâmes à Pleasant-Row. La petite porte étroite, l’escalier sombre, le petit salon, la table à thé et la bouilloire chantant sur le feu, tout cela sembla surprendre fort lord Erlistoun. Quand ma