Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/43

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excellent lui-même qu’il ne comprend pas comment on peut mal faire, et, par-dessus tout, je suis sûre qu’il vous aime de tout son cœur.

— Je ne pourrais pas me séparer de Nancy, dit Suzanne, qui voulait arrêter des révélations sur l’affection de Guillaume. Il en viendra bientôt à l’aimer, j’en suis sûre, et je veillerai de près sur la pauvre mère pour tâcher de l’attraper la première fois qu’elle viendra avec un petit paquet d’argent.

— Oui, ma fille, il faut tâcher de la retenir, ma Lisette. Je vous aime déjà bien pour ce que vous avez fait à son enfant ; mais si vous pouvez me la retrouver, je prierai pour vous quand je serai trop près de mourir pour articuler des paroles, et tant que je vivrai, je vous servirai tout de suite après elle ; il faudra bien qu’elle passe la première, n’est-ce pas ? Dieu vous bénisse, ma fille ! J’ai le cœur bien plus léger qu’en venant ici. Mes garçons vont m’attendre, il faut que je rentre et que je laisse ce petit trésor, ajouta-t-elle en embrassant l’enfant. Si je peux en trouver le courage, je dirai à Guillaume tout ce qui s’est passé entre nous. Il peut venir vous voir, n’est-ce pas ?

— Mon père sera bien aise de le voir, j’en suis sûre, répliqua Suzanne.

Le ton de sa réponse satisfit les inquiétudes de