Page:Gaston Paris, lepetit poucet et la grande ourse, 1875.djvu/38

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trouve chez des peuples fort éloignés l’un de l’autre. Des contes que nous avons regardés jusqu’ici, trois seuls nous l’offrent, le conte grec, le conte esclavon et le conte allemand. Dans le grec, Moitié de pois est avalé par un des bœufs de son père ; on tue le bœuf, on en jette les boyaux ; le renard passe et avale les boyaux avec Moitié de pois ; mais celui-ci lui rend la vie dure. Dès que le renard s’approche d’une maison, l’hôte qu’il porte dans son ventre crie à tue-tête : « Gare à vous les gens, le renard veut manger vos poules. » Le renard, qui meurt de faim, prend conseil du loup pour faire taire cette voix importune. Le loup, qui par extraordinaire dupe cette fois son compère, lui conseille de se jeter par terre du haut d’un arbre ; le renard suit le conseil et se tue raide. Maître loup dévore son ami et avale en même temps Moitié de pois ; dès lors, pour lui non plus, plus de repas possibles ; dès qu’il approche d'un troupeau, il entend crier dans son ventre : « Holà bergers ! sur pied, le loup va manger un mouton. » Le chagrin qu’il en ressent le pousse au suicide, il se précipite du haut d’un rocher, meurt, et Moitié de pois sort de sa retraite et retrouve ses parents. — Le conte allemand, plus comique, et finement rendu dans les détails par