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AVANT-PROPOS.

Ce travail, qui a déjà paru dans le tome premier des Mémoires de la Société de linguistique de Paris, est imprimé sous cette nouvelle forme, revue, corrigée et augmentée, depuis bientôt trois ans. S’il n’a pas été publié plus tôt, c’est que je désirais le munir d’une préface que je n’ai pas écrite. Je ne comptais pas la faire bien longue, car ç’eût été charger mon petit héros d’un fardeau disproportionné, mais précisément parce que je voulais dire beaucoup de choses clairement et en peu de mots, je n’ai pu jusqu’ici trouver en même temps le loisir et la disposition nécessaires. J’aurais exposé dans cette préface l’état actuel de la science dans la question de l’origine des contes ; j’aurais émis à ce sujet quelques vues personnelles, et surtout j’aurais indiqué la méthode qui, suivant moi, doit être appliquée à ce genre d’investigations. Je regrette de n’y avoir pas écrit cette dernière partie : mon mémoire, tel qu’il est, pèche précisément du côté de la méthode, et je tenais à montrer que je n’ignorais pas les règles qu’on peut me