Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/255

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Chapitre quarante-neuvième.
Ci devise comment le bon veneur doit chassier et prendre le cheuvreul à force.


Et quant le veneur voudra chassier le chevreul, il ne doit point quester de limier ; mes il puet envoyer des compaignons et aller au pays où il voudra aler leissier courre à la veue. Et celuy qui le verra au matin doit fere ses brisées là où l’ara veu, et puis venir à l’assemblée ; quar assemblée doit fere, qui vuelt chasser le dain ou le chevreul à forse, einsi comme du cerf et desjeuner les chiens ; quar un chevreul fuyt longuement et malicieusement ; si n’est pas bon que les chiens soient jeuns. Et se hon ne le voit point au matin, on doit querir le chevreul quant hon hara fait l’assemblée en pays où il y ait petites montaignes et gourges et valées, quar tieulz pais demuerent ils voulentiers ; si sont ilz aucunefois ès bas et plains pays ; mes qu’il y ait de bons viandeis tant de bois comme de gahaignaiges et bon païs pour demourer, et forts buissons ou bruières ou jenestes ou ajoncx. Et s’il vuet fere releis, il les puet fere. Et s’il ha esté veu au matin, il doit fere leisser ses chiens, non pas sur les routes où on l’ara veu, mes deux ou troys trez d’arcbaleste avant que on soit à ses routes. Et c’est pource que les chiens soyent vuidiez ansois qu’ils entrent en besoinhe ; et il sera ès brisées, il doit apeler yqui ses