Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/278

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Chapitre cinquante-cinquième.
Ci devise comment on doit chassier et prendre le lou.


Et quant le veneur voudra chassier le lou, il doit encharner les lous par ceste manière. Premièrement doit regarder un biau buisson près à une lieue ou demie d’autres grans forestz où il y ait biau titre de lévriers et belle place à l’environ et eaue dedens. Et là doit tuer un cheval ou un buef, ou autre beste grosse et prendre les iiijtre membres, cuisses et espaules, et porter les et non pas trayne ès grauz forest par les quatre parties du buisson, et quant chescun de ses iiijtre compaignons seront ès forestz, là où chescun doit fere son train, si doyvent abatre leur char et lier à la cueue de leurs chevauls et trayner par les voyes et carrefours des forests et puis revenir touzjours en traynant, jusques là où la beste est morte ; et lessier iquy chescun son trayn. Et quant les lous se releveront à la nuyt, et iront par les chemins et voyes de la forest et sentiront le trayn de la charoinhe, ils iront après, jusques tant qu’ils soient là où la beste est morte et mengeront tant comme leur plera. Donc doit le veneur à matin, quant il sera jour cler, aler à la charoinhe et lier son cheval bien loinh d’iqui, au dessoubs du vent. Et il doit venir tout belement là où est la charoinhe pour veoir s’il pourra veoir les lous. Et s’il les