Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/315

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Chapitre soixante-douzième.
Ci devise comment on puet metre les bestes au tour pour trère.


Aussi en autre manière, à metre au tour, qui se fait en tieu manière : on doit avoir deux chevauls et en chescun cheval ait un homme dessus vestu de vert et un chapelet[1] de bois sus sa teste pour mieulz couvrir son visage. Et doit aler l’un cheval après l’autre le plus près qu’il pourra, le musel sur la cueue de l’autre. Et quant on verra les bestes au matin, ou au vespre à la relevée, ou en yver là où ils sont en cler païs, voulentiers tousjours sur pièz, il doit avoir ses archiers tant comme se pourront couvrir derrière les costés des chevaulz, et doit aler au dessous du vent et metre à un arbre un archier et à un autre arbre autre ; et einsi en passant tousjours couvers, doit lessier puis l’un, puis l’autre et près l’un de l’autre au giet d’une pierre poinhal ; puis doivent ceux deux à cheval environner les bestes petit à petit en chantant ou flajolant et prenant ses tours tousjours plus près de elles et approchant sans les fère effroy ; mès petit à petit les doivent amener vers les archiers. Et se elles vouloient aler en autre part, ils

  1. Chapelet, c’est-à-dire une petite coiffure de branchage, de même que dans le chapitre suivant.