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Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/321

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Chapitre soixante-dix-septième.
Ci devise comment on puet trère aux bestes noires.


Aussi puet on trère aux noires bestes, et les doivent querir en tieu manière. Je loe qu’ils soient deux archiers ou trois. Et quant ilz sauront une forest où il hara menjures comme de glant ou fayne, ou blez ou autres choses, selon la sayson, comme j’ay dit, ilz doivent aler au matin là et chescun doit avoir un chien ou deux ; et doivent lessier aler un tout seul, le meilleur trouveour qui soit, et aler après leur chien, sans dire mot. Et quant ils oront que le chien abayera le senglier ou bestes noires, ilz doivent aler le plus coyment qu’ils pourront là et se metre au desouz du vent, et adviser de trère. Et s’ilz li tréent, ils doivent abatre tous les autres chiens après. Et s’il est en si fort buisson qu’ilz n’i puissent entrer, ne le veoir pour trère, ilz doivent environner la place où il est, l’un sà, l’autre là et lessier aler un autre chien sans dire mot, affin qu’ilz le facent saillir hors, ou il vieinhe courre sus à l’un ou à l’autre des chiens, tant qu’ils le puissent veoir et férir. Et s’ilz faillent à le férir et le senglier s’en va, si aillent après leurs deux chiens, tousjours sans dire mot ; l’un