Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xl

crit passa par héritage entre les mains de S. M. catholique le roi notre seigneur[1]. Il fait partie des livres apportés de Bourgogne en Espagne par Philippe Ier, ayeul de S. M. Il est orné d’enluminures exécutées avec le plus grand talent. Il est placé dans la Bibliothèque de San Lorenço[2], avec un autre livre en langue et en caractères turcs, orné de dessins, qui fut donné à S. M. par don Fernand de Carrillo, comte de Priego, et qui provient du butin fait à la bataille de Lépante[3]. »

Je ne connais aucun auteur qui, depuis Argote de Molina, ait parlé de ce manuscrit. Il ne se trouve plus à l’Escurial. Je présumais donc que ce manuscrit avait péri dans l’incendie du 7 juin 1671, qui a dévoré une partie de cette bibliothèque[4]. Néanmoins j’ai voulu m’en assurer et savoir d’une manière exacte ce que ce manuscrit est devenu. M. Jose Caveda, l’un des conservateurs, a répondu : « Dans le courant de l’année 1809, a disparu de la bibliothèque de l’Escurial le livre de vénerie à propos duquel vous me questionnez[5]. » Puisque le manuscrit envoyé par Gaston Phœbus au duc Philippe le Hardi se trouvait encore à l’Escurial en 1809, il n’est certainement pas le no 7098 qui nous occupe, car celui-ci figure sur les catalogues de la bibliothèque depuis plus de deux siècles.

Au bas de la première page du prologue de ce manuscrit se trouve un écu écartelé au 1er et 4e d’or à trois pals de gueules, qui est de Foix[6] ; au 2e, et 3e d’or à deux vaches de gueule accolées et clarinées d’azur, qui est de Béarn.

  1. Philippe II.
  2. L’Escurial.
  3. Discurso sobre el libro de la monteria que mandò escrevir D. Alonso de Castilla y de Leon, auctor Gonçalo Argole de Molina. Ch. III, fo 4o vo.
  4. Andrès Ximenez, Descripcion del Escorial, fo 208.
  5. En el ano de 1809 desaparecio de la Biblioteca del Escorial el libro de monteria porque Vmd preguntaba.
  6. C’est une brisure des armes des anciens comtes de Barcelonne qui sont maintenant celles d’Aragon, d’or à quatre pals de gueules. Quand