Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/50

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xlvi

Papiam vicloriâ : cujus quidem libelli series me protinùs admonuit tuæ servitutis non meum munus esse debere, eidem igitur illum, qualiscumque sit, in signum, et in testimonium meæ erga se perpetuæ servitutis et observantiæ offerre non erubesco : et si certus sum munus baud quaquà tanto principe dignum esse, minimè tamen dubito quin ejus lectio te plurimum sit oblectatura, et pro tuâ magnanimitate ac benignitate, quibus tu solus reliquos principes superas, largientis animum non ipsum munusculum quod tenue est aspicies, quantum ad magnitudinem spectat nihil omnino deficit : quamquam fortassis in libello ipso multa defuisse videantur, quominus sibi decenter offerri debuisset, a me tamen plura expectari non possunt : quum jam diù omnia et me ipsum eidem dedicaverim ac devoverim.

» Vale diu fœlix, invictissime princeps, Bernardii que servulum tuum (ut scies) jugiter commendatis habe, et ut cæpisti favoribus tuis clementer contende. »

Ce manuscrit de Gaston Phœbus resta environ cent trente ans au pouvoir de la Maison d’Autriche. Une défaite l’avait fait sortir de France, la victoire l’y ramena. Pendant les campagnes que Turenne fit dans les Pays-Bas, le lieutenant-général marquis de Vigneau devint propriétaire de ce volume ; il en fit

    gne d’un aussi grand prince. Je ne doute pas néanmoins que sa lecture ne vous intéresse ; et j’espère que cette bonté aussi bien que cette grandeur d’âme qui vous élèvent au-dessus de tous les autres princes, vous feront considérer l’intention du donateur et non l’exiguité de l’offrande. Quant à ce qui touche à l’étendue, rien ne manque dans ce livre, encore que peut-être il y manque bien des choses pour qu’il mérite de vous être offert ; mais il en est beaucoup qu’on ne peut attendre de moi ; car depuis long-temps, tout ce que je possède et ma propre personne vous appartiennent et vous sont dévoués.

    Que Dieu, prince invincible, vous conserve long-temps le bonheur et la santé ; ne laissez pas de Bernard, votre serviteur (comme vous le savez), au nombre des indifférents, et continuez à répandre sur lui vos faveurs.