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de grant mestrise ; quar ilz fuyent trop bien et longuement et malicieusement.

Pour quant qu’ils giètent leurs testes, ne froyent, ilz ne se reparent point de leur poil jusques au temps nouvel. Il est diverse beste, quar il ne fait nulle chose de nature d’autre bestes. Il fuit le peuple, parmi mesons[1] ; quar il ne scet ou il vet quant il fuyt pour soy desconfire.

La char du chevreul est la plus saine que on puisse mengier de bestes sauvaiges. Ilz vivent des herbes et de gainhaige, de vinhes et de ronces, de glant, de faynes[2] et de toutes autres revenues de bois.

Quant la chevreule a son faon, elle fet tout en la guise que j’ay dit de la biche. Quant ilz sont au ruyt, ilz chantent de trop

    d’une fois cette locution ; elle se trouve notamment à la ligne qui commence le prochain alinéa.

  1. Il fuit le peuple, parmi mesons. Il fuit à travers les villages et parmi les maisons. Peuple est ici dans le sens du mot espagnol pueblo, lieu habité.
  2. Fayne, le fruit du hêtre. L’édition de Verard porte de fèves.