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Page:Gasztowtt - Le Poète polonais Jules Slowacki, 1881.djvu/44

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espion qui cherchait à pénétrer dans le caveau. Le Président, profitant du tumulte, propose à l’Assemblée de se dissoudre, mais Kordian réclame le vote annoncé.

Cinq voix seules se prononcent pour la mort contre cent cinquante. Kordian se démasque alors, il reproche aux conjurés leur faiblesse, réveille les haines assoupies : « Kordian sera de garde au château cette nuit, dit-il, entendez-vous ? Je donne à la nation tout ce que je puis lui donner. Je mets à sa disposition mon sang, ma vie et un trône vide. »

Les conjurés se retirent muets. Kordian est resté seul avec le vieillard. Ce dernier renouvelle ses tentatives de conciliation, il va jusqu’à relever Kordian de sa parole donnée dans un instant d’égarement, mais son intervention est repoussée et Kordian va reprendre son poste au château.

Tout dort au palais. Kordian a pénétré dans les appartements du tzar ; il marche, l’air égaré, dans les nombreuses salles.

L’imagination et la peur peuplent de fantômes les salles qu’il traverse. Brisé par ces terribles émotions cl les efforts de volonté qu’il fait pour les surmonter, le porte-enseigne arrive dans la salle du trône, où de nouvelles visions l’assiègent et l’obsèdent.

Enfin, il est sur le seuil de la chambre du tzar : dans un instant tout sera fini, il avance,., Soudain, l’Angelus