ou bien il n’a voulu l’accepter qu’à des conditions réglées par lui ; ou bien encore il a, par caprice et mauvais vouloir, laissé inachevée la tâche qu’il avait entreprise. En toutes ces circonstances qu’a-t-il fait, sinon abusé de sa liberté pour violer celle d’autrui ?
Les mauvais exemples, les mauvaises compagnies l’ont conduit à la paresse, à la débauche, à l’hôpital, au dépôt de mendicité. En cela encore il a abusé de sa liberté : il a violé les droits de la charité publique, dont l’aumône ne peut devenir la prime de l’inconduite. Le plus souvent c’est sa femme et ses enfants qu’il a laissés à la charge d’autrui ; quelquefois c’est lui-même qui a, par sa faute, imposé à la société le soin dispendieux de le nourrir et de le soigner à domicile.
L’immoralité scandaleuse des rapides fortunes qu’il a vues s’élever sous ses yeux et dont il a été lui-même en partie l’artisan, a éveillé en lui le désir, sinon de la richesse, du moins d’un certain luxe déplacé. Il s’est créé des besoins factices qui ont eu pour résultat, dans les temps ordinaires, d’absorber ses économies ; et, dans les jours mauvais, de le rendre plus malheureux en irritant davantage et sa cupidité, et sa haine du maître, et en général de tout ce qui possède.
Cette haine jalouse n’a pas tardé à porter ses fruits. Il a rêvé un meilleur avenir. Il a voulu, il veut plus que jamais le réaliser, non par le travail et par des moyens honnêtes ; mais par le vol, la force brutale et la spoliation. Des hommes doués d’un in-