Le fonds commun sert à élever les enfants, à établir par conséquent des écoles, à donner des secours aux ouvriers en temps de chômage et à leur faire une retraite lorsqu’ils ont travaillé trente ans, par exemple. L’ouvrier malade se fait soigner à ses frais : cette mesure prévient les fraudes, la paresse et l’inconduite. On a calculé qu’en établissant cette caisse par forme d’assurance tontinière, chaque sociétaire parvenu à l’âge de cinquante ans peut jouir de trois à cinq cents francs de retraite. Les établissements de caisse commune complètent leur système en acquérant de vastes terrains, sur lesquels ils font bâtir des maisons que les ouvriers achètent au fur et à mesure de leurs économies, ainsi que le petit jardin, quelquefois le champ et l’enclos qui les accompagnent.
Ce système paraît avoir sur le premier deux avantages importants : il est plus paternel et il peut se généraliser.
XXIV.
Suite.
Pour cela deux conditions deviennent nécessaires : 1° il faut qu’une loi l’impose dans tous les établissements qui s’occupent de la même industrie. En effet, les sommes que les capitalistes versent dans la caisse commune, les retenues opérées sur le salaire quotidien de l’ouvrier, et qui doivent être assez considérables pour nourrir les enfants et les vieillards, sont des charges qui augmentent nécessaire-