ment le prix de revient. Si donc on suppose des établissements rivaux qui n’adoptent pas le même système, leur prix de revient sera moins élevé, et ils pourront donner leurs produits à meilleur marché. De là une concurrence ruineuse pour les établissements de caisse commune. En divisant ainsi les industries en quelques grandes catégories, par exemple : les fers, les houilles, les laines, le coton, etc., on peut assurer l’avenir de plusieurs millions d’ouvriers. Ce système est également applicable aux ateliers moins importants et de quelque nature qu’ils soient, de toutes les villes de province.
2° Tout en exigeant l’établissement de la caisse commune, il faut que la loi laisse aux chefs des différentes industries la liberté de régler entre eux le prix de leurs produits, comme on laisse aux fermiers d’un département, par exemple, la liberté d’établir le prix des grains. Ici les intéressés sont seuls juges compétents. Vouloir régler leurs affaires par les commis d’un ministère, c’est porter atteinte à la liberté, c’est ouvrir la porte à l’intrigue et à l’injustice, c’est ruiner ou rendre impossible cette bienfaisante association.
XXV.
Objections.
Oui ; mais le système de la caisse commune, tel qu’on le propose, offre de graves inconvénients.
D’abord, vous constituez un monopole en faveur des chefs d’industrie. Il est vrai ; mais ce monopole