d’urgence que le salut publie commande impérieusement, mais que le christianisme seul peut rendre véritablement utile, soit en le généralisant, soit en l’appliquant avec intelligence, soit en le maintenant jusqu’à la fin de la crise. L’expérience des ateliers nationaux est la preuve tristement éloquente de cette première assertion. Honneur à vous, Représentants de la France : les propositions et les décrets en faveur des associations d’ouvriers se succèdent avec une étonnante rapidité et vous les accueillez avec faveur. A chaque nouvelle mesure nous battons des mains. L’opinion publique est satisfaite ; elle comprend que là est le remède ; mais, au nom de Dieu, donnez-nous des associations morales ; à l’élément humain laissez se mêler l’élément chrétien.
Sans cela que faites-vous ? vous donnerez du pain, sans doute. Avec le pain vous nourrirez les corps ; mais si les âmes demeurent affamées de désordre et d’anarchie, qu’aurez-vous gagné ? Les combattants resteront armés, et demain la société redeviendra un champ de bataille. Pour apaiser les âmes, il faut que le christianisme puisse leur parler : lui seul a le secret de leur langue ; car lui seul a le remède à leurs maux. Ici, plus qu’ailleurs, la sagesse humaine est complètement impuissante ; elle qui n’a d’autres spécifiques pour les maladies morales que des proclamations, des lois pénales, des systèmes matérialistes, des raisonnements et des coups de canon.
Or, pour que le christianisme puisse parler effi-