cacement à la classe aujourd’hui si menaçante de la société, deux choses sont nécessaires, et très-heureusement ces deux choses sont réalisables demain si on veut. La première est le repos du dimanche ; la seconde l’établissement général des associations d’ouvriers, à l’instar de celles qui existent déjà dans plusieurs villes de France.
XXXVII.
Repos du dimanche.
Sans le repos du dimanche, qui, suspendant le travail matériel, donne à l’ouvrier le loisir de s’occuper du travail moral, toute amélioration est impossible. Pourquoi ? Par la raison toute simple qu’il n’y a plus pour le christianisme ni temps ni lieu où il puisse parler au peuple.
Sans le repos du dimanche, vous aurez donc forcément la débauche pour l’ouvrier : 1° parce que l’homme ne peut pas toujours travailler ; il lui faut des jours de repos, et s’il ne se repose pas le dimanche à l’église il se reposera le lundi au cabaret ; 2° parce que, n’ayant plus d’instruction religieuse, l’ouvrier perd bientôt le peu qu’il en a reçu dans son enfance. Le frein religieux, seul capable d’enchaîner ses robustes passions, se relâche. Victime précoce des mauvaises compagnies, il tombe promptement dans l’inconduite. Or l’inconduite de l’ouvrier, savez-vous ce que c’est ? Pour la famille, c’est la misère et le désordre ; pour l’ouvrier, un billet d’hôpital, sinon la route du bagne ; pour la société, un