Page:Gauss - Recherches arithmétiques, traduction Poullet-Delisle, 1807.djvu/10

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que de célébrer dignement cet intérêt si grand et si généreux que vous avez bien voulu accorder à mes efforts : non-seulement je me sens au-dessous d’une telle entreprise, mais je pense que personne n’ignore quelle est l’étendue de votre libéralité à l’égard de ceux qui semblent portés vers l’étude des sciences, et que votre protection est également accordée à celles qui paraissent les plus abstraites et d’une application moins directe aux usages ordinaires de la vie, parceque dans la profondeur de votre sagesse, habile à profiter de tout ce qui tend au bonheur et à la prospérité de la société, vous avez senti la liaison intime et nécessaire qui unit entre elles toutes les sciences.

Si cet Ouvrage, PRINCE SÉRÉNISSIME, témoignage de ma reconnaissance pour vous, et des travaux que j’ai consacrés à la plus noble des sciences, ne vous semble pas indigne de la faveur dont vous m’avez si long-temps environné, je me féliciterai de n’avoir pas perdu ma peine et d’avoir mérité cet honneur, celui de tous qu’ambitionnait le plus,

Prince sérénissime,
De votre Altesse, le
très-dévoué serviteur,
Ch.-F. GAUSS.

Brunswick, juillet 1801