103. Comme nous avons commencé (no 100) par exclure le cas où , il faut ajouter quelque chose à ce sujet. Quand est module, tous les nombres sont résidus, et il n’y en a point de non-résidus. Quand le module est , tous les nombres impairs de la forme sont résidus, et tous ceux de la forme sont non-résidus. Enfin, quand le module est ou une plus haute puissance de , tous les nombres impairs de la forme sont résidus, et les autres, ou ceux qui sont de la forme , , sont non-résidus ; la dernière partie de cette proposition est évidente, puisque le quarré d’un nombre impair de la forme ou est toujours de la forme . On peut démontrer la première comme il suit.
1o. Si la somme ou la différence de deux nombres est divisible par , les quarrés de ces nombres seront congrus suivant le module . En effet, soit un de ces nombres, l’autre sera , dont le quarré est .
2o. Tout nombre impair qui est résidu quadratique de est congru à un quarré dont la racine est un nombre impair et . Soit en effet un quarré quelconque, auquel ce nombre soit congru, et , n’étant pas plus grand que la moitié du module (no 4), on aura , et partant le nombre proposé sera . Mais il est évident que et seront impairs, et que parconséquent .
3o. Les quarrés de tous les nombres impairs moindres que seront incongrus, suivant le module . Soient en effet deux nombres et , deux nombres impairs moindres que ; si leurs quarrés étaient congrus suivant , on aurait divisibles par , étant ; mais on voit aisément que et ne peuvent être à-la-fois divisibles par , et si l’un est seulement divisible par , l’autre doit l’être par , ce qui est absurde, puisque chacun d’eux est .
4o. Si l’on ramène ces quarrés à leurs résidus minima positifs, on aura résidus quadratiques différens, et plus petits que le module ; mais comme il y a précisément , nombres de la forme plus petits que le module, nécessairement tous ces nombres se trouveront parmi les résidus.