20 REGARDEZ MAIS NE TOUCHEZ PAS.
LA REINE.
Quoi ! le désirez-vous?... que pensez-vous donc de tout
cela?...
LE COMTE , à part
Que lui dire?... (Haut.) Je répondrai franchement à Votre Ma-
jesté... Dans la circonstance... il est des gens qui chercheraient à
éluder, mais moi qui ai parfois une sincérité brutale... qui, par état,
professe le plus grand respect pour Tétiquette...
B^ÂTRix , au comte.
Prenez garde , mon oncle ; la reine veut à son tour sauver son
sauveur.
LE COMTE , vivement.
Majesté ! je vois dans ce trait d'audace un exploit sublime !
LA REINE.
A la bonne heure, comte.
LE COMTE , fièrement,
J*ai toujours eu le courage de mon opinion.
LA REINE.
Je m'intéresse vivement à mon libérateur !
LE COMTE.
Ah! quel bonheur pour moi!... je puis vous apprendre son
nom!
BÉATRIX.
Vous le savez !.-.
GRISELDA.
Dites-nous vite!...
LE COMTE.
C'est don Melchior... mon neveu.
BÉATRIX.
Mon cousin !...
LA REINE.
Vous en êtes sûr?
LE COMTE.
Ohl persuadé!
LA REINE.
Il vous Ta dit?
LE COMTE.
Certifié... et j'en rends grâce au ciel... Je n'ai plus à craindre
pour Béatrix , une mésallance avec un aventurier mystérieux.
GRISELDA.
L'autre héros, qu'est-il devenu ?
LE COMTE.
On ne sait !... Quant à don Melchior... grâce au tact de courtisan,
qui me caractérise,., j'ai deviné les intentions généreuses de Votre
Majesté..*
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