pour ma mort. Si l’on trouve ce billet sur ma blessure, j’aurai succombé dans un duel loyal.
« Signé Felipe, comte d’Altavilla. »
« C’était un homme comme il faut ; quel dommage ! soupira mistress Bracebridge, que la qualité de comte du mort impressionnait.
— Et un joli garçon, murmura tout bas Ethelwina, la demoiselle aux taches de rousseur.
— Tu ne te plaindras plus, dit Bess à Kitty, du manque d’imprévu dans les voyages : nous n’avons pas, il est vrai, été arrêtés par des brigands sur la route de Terracine à Fondi ; mais un jeune seigneur percé d’un coup de stylet dans les ruines de Pompeï, voilà une aventure. Il y a sans doute là-dessous une rivalité d’amour ; — au moins nous aurons quelque chose d’italien, de pittoresque et de romantique à raconter à nos amies. Je ferai de la scène un dessin sur mon album, et tu joindras au croquis des stances mystérieuses dans le goût de Byron.
— C’est égal, fit le guide, le coup est bien donné, de bas en haut, dans toutes les règles ; il n’y a rien à dire. »
Telle fut l’oraison funèbre du comte Altavilla.
Quelques ouvriers, prévenus par le cicerone, allèrent chercher la justice, et le corps du pauvre Altavilla fut reporté à son château, près de Salerne.
Quant à M. d’Aspremont, il avait regagné sa