Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/170

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Celui-ci haussa les épaules :

— Tu écoutes les plaintes de l’amoureuse Karia ? dit-il, les échos sont lassés de les entendre. Le maître de cette demeure, c’est Mourirah, fils de Choa.

— Une femme mariée ! s’écria Omar avec colère.

Il rentra au palais et ordonna qu’on fit rechercher dans la ville Nazare, fils de Hadjadj, et qu’on le lui amenât le lendemain.

Nazare était chez lui, près de sa mère, lorsqu’on vint le chercher pour le conduire devant le khalife.

— Que me veut le prince des croyants ? demanda le jeune homme.

— Nous n’avons pas mission de le savoir, répondirent les envoyés.

Nazare se rendit chez le khalife, et sa mère, inquiète, le suivit.

C’était l’heure des audiences. Omar était entouré d’une nombreuse assemblée, quand le beau jeune homme se présenta devant lui. Aussitôt qu’il parut, un silence d’admira-