si violemment contre sa poitrine qu’il ne put se dégager.
— Je t’en supplie, ne me fuis pas, s’écria-t-elle, aie pitié de moi, ne sois pas plus cruel que les crocodiles du Nil ! Que t’ai-je fait ? Je t’aime, je me courbe à tes pieds et toi, tu me repousses, tu me tortures.
— De grâce, dit Joseph d’une voix ferme, laisse-moi, si tu ne veux pas que j’use de ma force pour me dégager de ton étreinte. Tes bras frêles rompraient dans ma main ; éloigne-toi, je t’en conjure, pour éviter que je te brise.
Mais elle ne prit pas garde à ses paroles et se serra plus étroitement contre lui.
— Je baiserai au moins une fois cette bouche charmante, dit-elle, en collant ses lèvres sur les siennes.
Joseph sentait sa raison lui échapper ; il s’engourdissait, comme un oiseau sauvage manié par une main tiède.
Cependant, d’un effort violent, il délia cet