— Illustre princesse, répondit-il, il n’existe qu’un remède capable de le rappeler à la vie, et il est impossible de se le procurer.
— Quel remède ? dites-le vite ! On fait l’impossible, quelquefois.
— Ah ! noble veuve, à quoi bon lutter contre le destin ? dit le serviteur en soupirant ; pour sauver mon jeune maître il faudrait pouvoir lui appliquer sur le front, à plusieurs reprises, de la cervelle d’un homme mort récemment.
— Ce n’est que cela ? s’écria Céleste.
Sans perdre un instant elle courut au bûcher et décrocha la hache avec laquelle on fendait le bois ; puis elle s’élança, sans hésiter, dans le pavillon funèbre où Tchouan-Tse reposait.
Sans grand effort, elle fit sauter le couvercle du sarcophage, qui n’était pas encore scellé ; elle arracha les linceuls de soie, et leva la hache sur le crâne du mort.
Mais alors un cri d’horrible épouvante s’étrangla dans sa gorge. Avec un éclat de rire